Fallait bien que je m'occupe du sujet un jour, mais bon tellement de projets en même temps, parfois l'ordre de priorité tient à une réaction, un tilt.
Tilt est venu de la lecture d'une vielle mayonnaise dans laquelle sans cesse, l'air de rien, l'on rajoute de l'huile. Une tradition, un préjugé, une représentation qui se résume à une invective : « Dégage, minus ! »
Curieusement, cette expression typiquement masculine et juvénile à boutons, ce ne sont pas tant les mecs qui l'emploient, une fois l'âge adulte venu, mais plutôt les nanas. Oh, certes, pas de cette façon là, avec beaucoup plus de subtilité et de délicatesse, ainsi par exemple : «Tu comprends, les hommes petits... ça je peux pas. »
Critère fondamental de séduction ? Incontestablement. Mais également de promotion sociale, on le sait moins. Etudes et statistiques à l'appui ; ce n'est pas juste une la croyance et pourtant c'est basiquement fondé sur de la croyance...
Dans ce premier actic sur le sujet, je vais causer de l'attirance, du sex-appeal. Pourquoi que le lascar d'un mètre soixante, il en a moins que celui qui passe pas la porte ? Ou peut-être bien même une question du genre : Pourquoi qu'on croirait qu'il en aurait moins, au point de s'en convaincre de filles en filles, de générations en générations ?
La seule explication qui semble tenir le haut du pavé en la matière, serait d'ordre sociobiologique : il y a fort longtemps, dans notre espèce et pas seulement, le plus balaises des mâles remportait les suffrages auprès des dames. Et en général, une taille plus imposante, ça donne l'air plus costaud, ça impressionne plus.
Cette représentation aurait perduré dans les cervelles, jusqu'à une époque où pouvoir et puissance ne sont plus guère conférés par la force des bras...
Mais Madame a aussi ses arguments, et celui qui semble le plus récurent est : « Un mec grand, ça me donne une impression de sécurité, j'me sens protégée, tout contre lui ». Il y a en a d'autres basés sur des éléments apparemment moins pragmatiques : « Tu vois, avec un gars plus petit que moi, j'ai vraiment l'air ridicule, ça tue ! » ou bien « j'aurais l'impression de sortir avec un môme », ou encore : « Un mec d'un mètre quatre vingt dix, c'est trop sexy ! »
Alors, juste, quelques questions :
Où est foncièrement la différence entre un préjugé sur la taille et un autre sur la couleur de la peau ?
Nos goûts ne peuvent-ils dépendre que de ce qui est majoritairement admis ?
En1895, combien de femmes blanches du Tennessee trouvaient un homme noir attirant ?
La beauté est-elle uniquement déterminée par des critères biologiques ?
Mais voyons si nous pouvons identifier la part de croyance dans ce mode de préférence.
Madame sort dans un quartier un peu craignos tard le soir, préférera-t-elle y a aller au bras d'un grand échalas ou a celui de Bruce Lee (qu'était petit, c'est même la raison pour laquelle il n'obtint pas le rôle dans la série Kung Fu ) ?
Grande taille est-elle irrévocablement synonyme de force brute ?
La qualité de la protection in situ n'est peut-être pas aussi évidente que les apparences pourraient le laisser croire.
Sans oublier que le sentiment de sécurité et de protection qu'ont pourrait supposer légitime chez une femme, susceptible d'être mère et désirant que son nid soit bien gardé, s'étend à bien d'autres domaines. Et si l'on s'en tient au critère de taille, alors un homme grand serait doté d'une situation financière plus stable et avantageuse qu'un petit, aurait assurément plus les pieds sur terre, serait automatiquement plus digne de confiance, plus fidèle, moralement plus solide, plus combatif, plus ambitieux, etc. ?
Comme amant, les petits, ce serait moins bien que les grands. Voilà ce que peut laisser envisager une telle préférence. Euh, ce serait rapport à la taille du pénis ? Tout serait proportionnel ? O.K., alors je vous laisse vérifier et pi on en reparle, hein !
Un grand s'y connaîtrait instinctivement mieux dans l'art de l'amour, il saurait à coup sûr faire jouir une femme, s'intéresserait d'avantage à sa sexualité, serait plus à l'écoute de ses désirs... Ah, bon.
Les grands, eh ben on diraient qu'ils seraient plus sexy.
Donc, lorsque l'on dépasserait disons 1,75 m, on serait mieux proportionné, on aurait des plus beaux zyeux, on serait plus musclé, on aurait la peau plus belle, le poil soyeux et la truffe fraîche. Bien.
En fait, je crois que l'important dans cette histoire c'est de se demander pour une fois s'il n'y a pas une une bonne part de préjugés, de ce que les psychologues appellent « représentations sociales » et si parfois, il ne peut pas être intéressant de vérifier le poids des idées, plutôt que... la taille de leur impact !