Hier et aujourd’hui c’était un peu comme du printemps, alors ça m’a donné envie de ressortir un poème qui cause de ce sujet. Et voilà l’occasion de faire bonne introduction à la me-langue. La me-langue, quoi qu’est-ce ? Eh bien c’est de l’art brut en poésie, si on veut (si, on veut ! Parce que je ne vois pas tellement mieux que cette notion pour en dire un peu ; assez peu en fait, mais je crois que c’est mieux ainsi).
QUE JOUR PRINTEMPS NOUS DIT
Que jour printemps nous dit
est sommeil en déroute;
les forts hibernants pleins
de choses à en perdre le sud :
papillonnants bonheurs de soirs en sérénade ;
gambadants tours de cycle, à tout fendre colza ;
reposants libres rires que bière y bulle en sang qui nous remonte en tête.
Tant masse induit que mots y manquent !
Ah ! vérité, mes humains, s’actualise
en ce que force influx
catapultent mémoire.
Les petits bouts d’hier, empressés dans l’assaut
ramassent leur gueule en joie sur la porte pensée.
Et telle se fait chaque an
la prometteuse venure
de passé-présent glace à rafraîchir futur,
il s’entend là sorbet que parfume eau de vie
pris en adrénaline
et qui grise le gris.
Tout est promis
si pas l’Homme se fracasse
Mars 1999