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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 14:54
Étudiante à l'université, j'avais pris connaissance d'une série de dessins illustrant la manière dont les gens « dépla­cent »  l'objet de leurs sentiments - particulièrement la colère. Le premier dessin montrait un homme en train de se faire passer un savon par son patron. De toute évidence, l'homme n'était pas en position de riposter, donc le deuxième dessin le montrait déplaçant l'objet de sa colère en hurlant contre sa femme, à son retour chez lui. Le troi­sième dessin montrait la femme en train de hurler contre les enfants. Les enfants donnaient des coups de pied au chien et le chien mordait le chat. Ce qui m'avait impres­sionnée dans cette série d'images, c'est qu'en dépit de leur apparente simplicité, elles présentaient une description exacte de la façon dont nous transférons des sentiments forts en les déplaçant de la personne concernée vers une cible plus facile.
 
Susan FORWARD Parents toxiques - New York, Bantam Books 1989 ; Paris, Stock 1991, Marabout 2007.


D--placement9.jpg

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commentaires

F
Je me reconnais assez dans ce portrait, à mon grand regret. C'est dû à mon incapacité quasi-systématique à exprimer tout sentiment négatif. Je rumine, je rumine, et quand je suis bien gonfléé à bloc, je passe ma mauvaise humeur sur autre chose. Parfois, quand j'ai une bonne idée, je vais nager ou courir :) 
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A
T'inquiète moi aussi ;-)Parfois aussi je retourne la colère contre moi-même et ça n'est pas super marrant, blurp...
B
zut, ca fait un certains nombre de fois que je lis la note, un nombre certain de fois en j'appuis sur ajouter un commentaire ... je sais pas quoi dire, j'aime bien l'idée des patates chaudes ;) en fait je suis perplexe face au mot cible et face a tout ce que cela implique. Tu as le chic pour toucher là ou ca m'interpelle. Bisous Alex (je t'admire aussi tu sais ...)
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A
Oh ben c'est pas moi, c'est la dame qui a écrit le bouquin... ;-)
P
C'est ce qu'on appelle passer la patate chaude . Si on la garde, on se brûle les doigts .........
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A
Belle métaphore ! :-)
G
Tout à fait exact,parfois,aprés les humains et les animaux,il y a encore les plantes et les objets qui encaissent...Maintenant,si j'arrive à couper cet enchaînement en refusant de "jouer le jeu",je peux m'estimer content.Mais parfois,ça part dans des mots écrits,et alors,si le lecteur réagit mal,c'est reparti pour un tour...
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A
Oui, nous sommes tous ainsi...  Et le précédent article en était bien gratiné (je n'avais pas grand chose contre ma "victime, en fait, mais j'étais en rogne, ça c'est sûr !)Cela dit, en certains cas c'est réellement pathologique, comme dans les cas décrits dans le bouquin.